Voici le
Colley décrit par un élevage québecois !
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HistoireLa vraie nature de Lassie
Jamais chien n'aura inspiré autant d'histoires sentimentales, mais plus qu'une star d'Hollywood, le Colley est bel et bien un chien de berger, vif, énergique et batifoleur à ses heures !
A six mois, Tabou, un chiot tricolore observe les canards avec curiosité. Soudainement, l'un d'entre-eux s'éloigne clopin-clopant. Les autres veulent le suivre, mais en voyant le chien, se sauvent, apeurés, dans la direction opposée. Tabou, encouragée par sa maîtresse, part vers le canard solitaire et coupe sa fuite de façon à ce qu'il revienne vers les autres.
D'ici quelques minutes, Tabou courra à toutes pattes en essayant d'encercler les volailles. Certes, les canards ne sont pas aussi impressionants qu'un mouton ou une vache, mais Tabou n'a que six mois et d'instinct, elle sait déjà qu'elle doit les rassembler et surtout, qu'elle ne peut pas en faire son déjeuner.
Tabou est un Coley, un berger d'Écosse qui, pendant des ciècles, a travaillé dans les haute terre écossaises.
Plusieurs historiens croient que la race date d'aussi loin que le XIe ou XIIe siecle. Selon certains, ce sont les Romains qui auraient amené leurs chiens de breger. Ceux-ci auraient séduit les belles autochtones du nord de l'Écosse et donné naissance à ce qui allait devenir le Colley. Une gravure sur bois datant de 1792 reproduit un chien de type Colley. En 1808, un chien de troupeau écossait apparaît dans un livre d'histoire naturelle. L'illustration montre un chien à la tête allongée, au poil long, à la large encolure et à la queue touffu. À partir du début du XIXe siècle, le Colley peut-être clairement identifié parmis l'ensemble des bergers en Grande-Bretagne. Au début du XXe, le Colley aurait bénéficié de croisements avec le Lévrier Borzoï.
Auxiliaire précieux, il peut travailler seul sans la présence de son maître. Il va chercher et rassemble les moutons dispersés. Il est perçu comme le chien de la classe moyenne. Vers 1860, il attire l'attention des classes supérieures. La reine Victoria, séduite lors d'un voyage en Écosse, le ramêne à Windsor. Le Colley devient alors un chien princier.
Sa célébrité s'étend. On l'importe en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande, en Australie et en Amérique où il contribuera à la création des races locales de chiens berger.
Sa popularité ira en grandissant et connaîtra son apogée avec l'arrivée à l'écran de Lassie.
Poil court ou longCourt et long
L'élevage du Colley requiert une bonne connaissance de la génétique. Non seulement cette race produit différentes couleurs, du tricolore au bleu-merle sans oublier la sable et blanc, mais en plus, du poil court et du poil long.
L'élégance et la notoriété de Lassie, in Coley à poil dur (rough), soit à poil long, ont permis à son frère de garder l'incognito. Cet inconnu est un Coley à poil lisse (smooth), soit à poil court. Il sont pourtant "frère", car poil long ou court, ils sont nés d'une même portée.
Leur histoire et liée. L'un a toujours existé au côté de l'autre. Tous deux ont toujours été des bergers. Certains prétendent toutefois que dans les temps anciens, celui au poil long veillait au troupeau dans les champs alors que celui au poil court l'accompagnait au marché. Les deux variétés sont jugées selon le même standard sauf évidamment en ce qui a trait à la robe.
Depuis quelques années, le Colley à poils lisse prend tranquillement sa revanche. Facile d'entretien, il est de plus en plus demandé. En fait, c'est le portrait de son frère mais en manteau court. Il est le préféré de plusieurs amateurs de la race parce qu'il est plus facile d'en admirer la conformation, le poil ne pouvant rien camoufler !
Doux GardienLe Coley est un chien polyvalent. En fait, il souffre de personalité multiples. Il est à la fois le tendre loyal qu'incarne s race à l'écran, l'énergique travailleur qui veille au troupeau, et le gardien responsable qui protège les siens et son territoire.
Chien de famille par excellence, il est joueur. Il ne faut toutefois pas se méprendre sur la douceur de son apparence. Le Colley n'est pas bonnace et sa patience a des limites. Il est doué pour l'obéissance. Il aime travailler et il veut plaire.
Comme tout bon chien de berger, l'exercice est indispensable à son équilibre psychologique. Son corps doit bouger, et son intelligence, être sollicité. Il ne faut surtout pas choisir un Colley parce que "c'est un beau chien". Plus que sa beauté, il a de la personnalité à revendre. Le Colley aime les gens. Il ne peut vivre sans les humains. Il est toutefois doté d'une certaine indépendance, habitué qu'il était à prendre seul des décisions lorsqu'il travaillait aux pâturages. Ce n'est pourtant pas un solitaire. Laissé seul longtemps, il s'ennuira.
L'allureLes yeux du Colley exprime la douceur et la curiosité. Ils sont placés obliquement de chaque côté de la tête, ce qui élargit son champ de vision. Sa tête est rectangulaire, et de profil, la ligne partant entre les oreilles allant à son nez est presque droite. Son museau est étroit et l'extrémité de ses oreilles repliés vers l'avant.
La robe du Colley à poil dur contribue à son allure majestueuse. Cette fourrure est dotée d'un dense sous-poil qui lui permettait de résister au froids et à la pluie lorsqu'il travaillait aux champs. C'est dire que le Colley supporte mieux le froid que les grandes chaleurs. Il requiert un entretien régulier, au moins un brossage hebdomadaire.
La démarche du Colley est gracieuse et lui permet de courrir sans effort de grande distance.
SantéLe Coley est un chien énergique et généralement en santé. Il peut vivre de dix à quatorze ans. Mais comme la pluspart des races, il a aussi ses problèmes génétiques.
Le plus sérieux est surnommé le syndrome de l'oeil du Colley (Collie eye anomaly (CEA)). Il s'agit d'une maladie congénitale qui consiste en une malformation plus ou moins prononcée de certaines structures de l'arrière de l'oeil La lésion rencontrée le plus souvent n'entraîne généralement pas la perte de vision. Par ailleurs, d'autres lésions comme la colobome du nerf optique peuvent entraîner un décollement de la rétine et la cécité.
Heureusement, un vétérinaire opthalmologiste peut déceler plusieurs problèmes oculaires chez un chiot dès qu'il a six semaines. Les bons éleveurs font examiner les yeux de leur chiots avant de les vendre.
Un autre problème qui affecte les yeux du Colley, beaucoup plus rarement toutefois, est l'atrophie progressive de la rétine (progressive retinal atrophy (PRA)). Cette maladie apparaît chez les chiens âgé de quelques années. Elle entraîne aussi la cécité. Comme elle ne peut être détectée chez un chiot, les éleveurs font examiner les géniteurs avant de les accoupler. Ainsi, si les parents sont certifiés comme n'ayant pas développé d'atrophie, le risque que les chiots en soient atteints est peu élevé.
De plus, le Colley a un nez sensible aux coups de soleil ! Cependant, bonne nouvelle, la race souffre rarement de dysplasie de la hanche.
http://refcc.org/RACE/PCOL/pcol.htm :::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::::
Pour voir d'autres races d'écrit par des éleveurs québecois http://refcc.org/lesraces.htm