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Nombre de messages : 4270 Age : 38 Localisation : Rouyn-Noranda Emploi : Cosméticienne Vos Chiens et leur races : Juste quand ma avoir une maison... ! Date d'inscription : 23/09/2006
| Sujet: Contraception canine Lun 04 Aoû 2008, 7:04 pm | |
| Contraception canine La contraception chez les chats et les chiens peut s’effectuer de trois manières : l’abstinence, la prise d’hormones ou la stérilisation. Toutefois, nous ne croyons pas trop à l’abstinence chez les animaux! L’appel de la nature étant bien plus fort que la crainte de procréer. La deuxième méthode qui consiste à donner des hormones sous forme d’injection ou de comprimés est plus populaire en Europe. Cependant, depuis de nombreuses années, elle n’est pas recommandée par la communauté vétérinaire en raison non seulement de son coût mais surtout des risques de pathologie que cette médication hormonale peut engendrer (tumeurs, infections utérines). Reste finalement la stérilisation chirurgicale, soit la castration (ablation des testicules) chez le mâle et l’ovario-hystérectomie (ablation des ovaires et de l’utérus) chez les femelles. Dans ce domaine, si on exclut les avancées énormes concernant l’anesthésie, le monitoring, l’asepsie ou le contrôle de la douleur, la technique a très peu évolué au cours des cinquante dernières années. Bien sûr, certains adeptes de l’intégralité des corps prônent la vasectomie ou la « ligature des trompes ». Toutefois, chez les animaux, les nombreux problèmes de comportement ou de santé physique, reliés au non-retrait des gonades productrices d’hormones rendent ces techniques totalement inutiles. Ainsi, en terme de chirurgie, dès le départ, le plus simple fut d’aller droit au but et de tout enlever, en particulier chez la femelle. Ceci avait l’avantage de prévenir la reproduction et en même temps, les infections utérines si fréquentes chez les femelles dites entières. Sauf que dernièrement, une étude publiée dans la revue Veterinary Surgery est venue tout remettre en question. Les auteurs indiquent que contrairement à ce l’on pensait, il n’existe pas plus de complications à long terme (endométriose, tumeur, pyomêtre) si l’on procède uniquement à l’ablation des ovaires sans toucher à l’utérus. Une étude effectuée sur une période de 10 ans a montré que le risque d’endométriose-pyomêtre était inexistant avec une ovariectomie réalisée correctement. En contre partie, cette nouvelle approche réduit le temps de chirurgie et minimise les complications chirurgicales (hémorragie, déchirement, etc.). Sans compter que l’on peut s’attendre à moins de risques d’hernie abdominale ou de complications avec la plaie puisque l’incision est plus petite. Et pour ce qui est du développement d’incontinence par incompétence sphinctérienne et de l’obésité, les risques respectifs sont les mêmes pour les deux techniques. Évidemment, tout changement aussi important dans l’art de la chirurgie demande un certain temps et surtout des preuves en béton ! Mais, tout comme les mentalités ont évolué concernant la stérilisation en bas âge (finie la sacro sainte règle du six mois d’âge pour procéder à l’opération !), il se peut que d’ici quelques années, la légendaire ovario-hystérectomie soit reléguée aux oubliettes pour être remplacée par une simple ovariectomie! Dr Michel Pepin m.v. | |
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